
Analyse et expertise des marchés boursiers

Vassili Castioni
Responsable des transports
NOTRE ANALYSE DU VENDREDI 13 JUIN 2025 :
Les cours du pétrole ont reculé jeudi, après leur forte hausse de la veille due aux tensions entre Téhéran et Washington autour de la question du nucléaire iranien.
Le prix du baril deBrent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en août, a perdu 0,59% à 69,36 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, a reculé de 0,16% à 68,04 dollars.
Dans une interview au New York Post publiée mercredi, le président américain Donald Trump a affirmé se montrer "moins confiant" au sujet d'un accord avec Téhéran sur le nucléaire Iranien.
Depuis, le ton est monté, et les États-Unis ont annoncé mercredi avoir déplacé une partie de leur personnel au Moyen-Orient après que Téhéran a menacé de frapper leurs bases militaires en cas de conflit consécutif à un échec des négociations.
"Les négociations entre les États-Unis et l'Iran sur leur programme nucléaire n'ont guère progressé et la rhétorique s'intensifie, ce qui fait craindre une escalade dans la région", explique auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
"Cette situation pourrait avoir un impact sur l'approvisionnement" de brut, ajoute l'analyste, ce qui ferait donc grimper les cours.
En outre, jeudi, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté une résolution condamnant Téhéran pour "non-respect" de ses obligations nucléaires, après quoi l'Iran a déclaré qu'il allait construire un nouveau site d'enrichissement d'uranium.
"Le marché est pratiquement convaincu que si les négociations sur le nucléaire Iranien échouent, les installations nucléaires Iraniennes seront attaquées", abonde dans une note Phil Flynn, de Price Futures Group.
L'Iran fait partie des dix premiers producteurs mondiaux d'or noir.
Pour le marché pétrolier, en cas d'escalade, "le cauchemar absolu serait une fermeture du détroit d'Ormuz", affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management. Selon lui, "si l'Iran bloque ce passage étroit, cela pourrait affecter jusqu'à 20% des flux pétroliers mondiaux".
L'agence de sécurité maritime britannique (UKTMO) --"très respectée dans la communauté maritime", précise John Evans de chez PVM-- a lancé hier un avertissement au secteur maritime concernant un risque accru dans le golfe Persique, le golfe d'Oman et en particulier le détroit d'Ormuz.

Jean-Claude Messerli
Directeur des ventes